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l'œuvre de la semaine - Page 24

  • L'œuvre de la semaine (209) : à l'abri sous l'arbre d'argent

    Yves Juhel 826-Photo OD.JPG

    N° d'inv. 826. Prix : nous contacter. Photo : O. D.

     

    L'œuvre monumentale d'Yves Juhel compte huit tableaux peints entre 1992 et 1995, et composant une petite série d'arbres, dans toutes les dimensions : du petit format (avec ceux numérotés 151 et 162), du grand format (N° 74, 309 et 310), et deux toiles de dimensions intermédiaires, à l'image de celle que nous présentons cette semaine (116x89).

    Là, nous sommes face à deux arbres plantés dans une terre rouge sang, le plus petit, à l'abri du grand au feuillage d'argent, ayant presque figure humaine, avec ses yeux pâles et sa tête penchée. Il est vrai qu'à cette même période, Yves Juhel peint également d'étranges personnages à grosse tête, ressemblant fortement à cet arbre jaune (voir, par exemple, le N° 307).

    L'artiste prend son temps, pour peindre ces arbres. Ici, au verso, il dresse la liste des mois durant lesquels il s'est penché sur sa toile : mai 93, novembre 93, décembre 93, janvier 94, mai 94, juin 94... Soit plus d'un an pour y mettre un terme. Au recto, il a gravé son nom dans la peinture, y ajoutant une année : 94.

    A noter que la toile est entourée d'un galon noir, qui se décolle...

    O. D.

     

  • L'œuvre de la semaine (208) : un cyclope de janvier 2001

    Yves Juhel 363-Photo PJ.JPG

    N° d'inv. 363. Prix : nous contacter. Photo : P. J.

     

    Voici un nouveau membre de la grande famille des cyclopes de 2001 (voir, entre autres, ceux numérotés 199, 202, 210, etc.). Une série d'une vingtaine d'œuvres peintes à la gouache sur papier (65x50) avec, pour beaucoup (dont celle-ci), des contours dessinés au fusain. 

    Un visage plutôt rond, une mine peu réjouie, un nez grossier, et le fameux œil unique... Toutes les caractéristiques de la série sont présentes dans cet exemplaire, qui est encadré, sous verre.

    Cette gouache est signée, au recto, dans le coin inférieur droit, et datée de janvier 2001, comme la plupart des œuvres de la série.

    O. D.

  • L'œuvre la semaine (207) : "Mort d'un enfant, haine d'un père"

    Yves Juhel 831-Photo OD.JPG

    N° d'inv. 831. Prix : nous contacter. Photo : O. D.

     

    Cette toile d'Yves Juhel est, à plus d'un titre, exceptionnelle. Et pour commencer, parce qu'elle appartient à une série de trois œuvres peintes en 1988. Trois tableaux (voir le N° 723) qui nous plongent aux origines  de l'œuvre de l'artiste, âgé de seulement 19 ans au moment où il les peint. Il s'agit donc de ses plus anciennes créations qui aient été conservées.

    Exceptionnelle aussi, car il s'agit de la toute première exposée par l'artiste. En 1989 en effet, il s'inscrit pour présenter deux de ses œuvres dans un salon consacré à des peintres locaux, à Bondy, en Seine-Saint-Denis, à deux pas de la maison familiale, où il peint. Deux tableaux d'une beauté sombre sont ainsi exposés à l'espace Marcel-Chauzy, et se distinguent, tranchent, au milieu des marines, natures mortes et autres portraits de peintres amateurs. C'est là que, pour la première fois, il m'a été donné de découvrir les talents artistiques d'Yves Juhel...

    Autre particularité enfin : ce tableau est une reproduction, voire une réinterprétation d'une photo de Sebastião Salgado, le grand photographe franco-brésilien. Il y a déjà plusieurs années, j'avais retrouvé un cliché dont s'était inspiré Yves Juhel pour peindre l'autre œuvre de la série, que nous n'avons pas encore présenté sur ce blog. Et récemment, en préparant cette petite présentation, je me suis replongé dans l'œuvre de Salgado, et notamment une série réalisée au milieu des années 1980, au Soudan, alors touché par une famine de grande ampleur. Et là, bingo... Je me suis retrouvé face à ce père, portant cet enfant agonisant dans ses bras. 

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    Photo Sebastião Salgado

     

    La scène est violente... Certes, ce tableau de jeunesse d'Yves Juhel n'a pas la force du cliché en noir et blanc. Mais il a su retranscrire ce drame, qui se lit dans le regard de ce père, à la fois dur et douloureux. Le camp, en arrière-plan, a disparu, et le ciel immaculé s'est transformé en un tumulte de contrastes, entre nuée menaçante et couleurs du couchant.

    Le tableau est de dimensions moyennes (92x73). Au recto, dans le coin inférieur gauche, Yves Juhel a apposé sa signature et inscrit une date, août 1988. Au dos, il a noté un titre, "Mort d'un enfant, haine d'un père", ainsi que son nom et son adresse, sans doute en vue de l'exposition.

    O. D.

     

     
  • L'œuvre la semaine (206) : aux origines du bestiaire de 2001

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    N° d'inv. 814. Prix : nous contacter. Photo : O. D.

     

    Le 1er juin 2001, Yves Juhel réalise une douzaine de dessins sur papier, au fusain, représentant tous des animaux. Cette série express va lancer celle, beaucoup plus vaste et riche, du bestiaire peint à l'huile sur toile, de l'été 2001.

    Ces douze dessins, réalisés dans des formats modestes et variés, ont quelque peu souffert de l'humidité. A l'image de celui-ci, premier de la série que nous présentons sur ce blog. Il représente deux rongeurs, qui pourraient être des lapins ou des écureuils. Le trait est vif, rapide, spontané, à l'image de la manière dont Yves Juhel a travaillé tout au long de sa carrière d'artiste. Ses dimensions : 26x35. Une particularité : comme les autres de la série, ce dessin n'est pas signé.

    O. D.

  • L'œuvre de la semaine (205) : papillon dilué

    Yves Juhel 539-Photo OD.JPG

    N° d'inv. 539. Prix : nous contacter. Photo : O. D.

     

    Ce papillon mêle le fusain, pour quelques contours, et une gouache très diluée. Si l'irrégularité des taches apporte un caractère assez brut à cette représentation, les transparences générées par les jeux de dilution entre le blanc, le noir et le rouge-orangé lui redonnent sa légèreté. 

    Peint le 7 juillet 2001 sur papier (50x65,5), il fait partie d'une série composée d'une vingtaine d'œuvres représentant des papillons, réalisées du 1er au 13 juillet, à l'image de ceux que nous avons inventoriés sous les N° 537, 543 ou 619.

    O. D.